Hervé Patrick Opiangah ( image Jeune Afrique) Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Après plusieurs mois de cavale, l’ancien ministre des Mines et homme d’affaires gabonais Hervé Patrick Opiangah est réapparu discrètement à Ntoum. Visé par de lourdes accusations de viol, d’inceste et de séquestration sur sa fille adoptive, il échappe pour l’instant à la convocation de la justice, initialement prévue le 14 novembre.
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Disparu depuis fin 2024, Opiangah a été aperçu dans sa ferme agricole de Ntoum, dans la province de l’Estuaire. Sa dernière apparition publique remontait à novembre 2024, lors de la perquisition de sa ferme de Meyang, alors qu’il prenait la fuite après son éviction du gouvernement.
L’ancien ministre est poursuivi sur la base de plaintes déposées par son ex-épouse et le père biologique de sa fille adoptive. Il nie en bloc les accusations. Ses avocats dénoncent également la saisie partielle de son patrimoine, qu’ils jugent illégale.
Parallèlement, sa fille adoptive a elle-même porté plainte pour diffamation contre un activiste ayant relayé les accusations sur les réseaux sociaux. Opiangah est défendu au Gabon par Mes Gisèle Eyue Bekale, Jean-Paul Moumbembe et Célestin Mba Ondo, et en France par le cabinet Bensimhon Associés.
Ses avocats dénoncent par ailleurs la saisie d’une partie de son patrimoine, qu’ils qualifient d’illégale et de contraire aux droits de leur client.
De nombreuses zones d’ombre subsistent : où s’est-il caché durant sa cavale et dans quelles conditions est-il revenu au Gabon ? Selon Jeune Afrique, il a été convoqué, mais l’audition a été reportée.
Certains observateurs s’interrogent : coïncidence ou stratégie politique ? La convocation d’Opiangah tombe au même moment que le procès de la famille d’Ali Bongo, dont il faisait partie des proches.
