Santé et bien-être Société Économie Politique Environnement Fait-divers Monde Sports Culture / Arts

Zadié : les communautés s’engagent pour une économie locale sans criminalité environnementale


Zadié :  les communautés s’engagent pour une économie locale sans criminalité environnementale

La photo de famille avec les femmes du regroupement de village Ekata Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Une mission du « Réseau des défenseurs environnementaux contre la criminalité transnationale dans les forêts du bassin du Congo » a parcouru le département de la Zadié, dans la province de l’Ogooué-Ivindo du 30 au novembre au 3 décembre.

l’équipe a sillonée les villages cibles de Zoula, Imbong, Étsélé-Endounga et Ekata.

Conduite par Benjamin Evine Binet, la mission visait à rencontrer les communautés locales et leurs leaders afin de confirmer les activités retenues dans le cadre des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Ces initiatives doivent permettre aux populations de réduire leur dépendance aux flux financiers illégaux qui alimentent la criminalité environnementale dans la région.

Les échanges ont porté sur le coût des AGR, la nature des activités envisagées, leur budget global, les modalités de financement ainsi que les délais de mise en œuvre.

Les communautés ont validé l’ensemble des projets initialement proposés.

« Nous sommes heureux de constater que les propositions de départ ont été confirmées »
, s’est réjoui le coordinateur Benjamin Evine Binet.

Au total, cinq projets agricoles et deux projets d’apiculture ont été retenus. À Zoula, première étape de la mission, quatre hectares de plantations ont été validés, 4 à Imbong et Ekata et 2 hectares à Étsélé-Endounga.

« Nous espérons relancer la production agricole locale. Les communautés pourront produire suffisamment de manioc, banane, taro ou ananas pour alimenter les marchés et tirer un revenu décent de leur travail » , explique le coordinnateur.

À terme, ces initiatives doivent contribuer à détourner les populations des activités liées à la criminalité environnementale, financées par des flux d’argent issus de l’exploitation minière, forestière ou faunique illégale, notamment sur des espèces intégralement ou partiellement protégées.

« Si les communautés disposent de revenus issus de l’agriculture ou de l’apiculture, elles pourront tourner le dos aux financements illégaux » , estime Benjamin Evine Binet.

Après l’évaluation financière des AGR, la prochaine étape , prévue dans les deux semaines, qui suivent, consistera à fournir aux villages les équipements nécessaires (machettes, houes, haches, limes) afin de lancer les travaux de défrichement. Les premières mises en terre sont attendues entre mi-février et fin février.

Le Gabon, Cameroun et la en République démocratique du Congo, sont les pays concernés par ce projet qui vise entre autres à soutenir les communautés autochtones et locales, en particulier les femmes, par la formation et le financement de moyens de subsistance durables et qui bénéficie du soutien du Fonds Equipe France dédié à l’appui aux organisations de la société civile (FEF-OSC), le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

Commenter l'article