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Sogatra : la grève s’intensifie, les agents veulent leur argent


Sogatra : la grève s’intensifie, les agents veulent leur argent

Les agents en grève l’esplanade de l’immeuble Arambo Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Les agents de la Société gabonaise de transport (Sogatra) en grève depuis le 19 novembre dernier ont investi ce mercredi 10 décembre, l’esplanade de l’immeuble Arambo à Libreville, siège du ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, pour exiger le règlement de leurs droits.

Une rencontre a été initiée avec le secrétaire général du ministère. Au cœur des revendications, le non-paiement des 22 mois de la gratuité.

« Depuis près de deux ans, nous n’avons plus reçu notre gratuité liée au transport gratuit que nous assurons. Sogatra émet les factures au Budget, qui nous permet normalement de réparer les bus, d’acheter les pièces et de verser la prime aux agents. Malheureusement, depuis 2024, rien n’a été payé. Nous n’avons touché qu’un demi-mois de 80 000 francs CFA pour janvier 2024, alors qu’un procès-verbal fixait la gratuité à 100 000 francs CFA par mois et par agent » , explique Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, président du collectif des syndicats de la Sogatra.

La crise qui secoue Sogatra est loin d’être récente. Elle s’enlise au fil des années, au rythme des grèves et des promesses non tenues.

Un agent, sous anonymat, confirme l’exaspération générale :

« En 2024, le gouvernement avait prévu les fonds de gratuité pour toutes les sociétés de transport, y compris Sogatra. Nous avions d’abord perçu 100 000 francs CFA, puis 150 000 francs CFA. Dans les 150 000, la direction nous a avancé 80 000. Sur les 100 000, elle devait nous rembourser la somme au paiement suivant, ce qui devait faire 120 000. Mais depuis, plus rien. »

Il poursuit :
« Sous Justin Ndoundangoye, avant l’arrivée du ministre Manfoumbi Manfoumbi, nous avions mené un mouvement de grève intersyndical. Des assises avaient été organisées. On nous avait expliqué que l’argent devait être conservé pour l’achat de bus, et qu’un accord avait été trouvé avec BGFI pour financer les véhicules, la subvention 2024 servant de caution. Mais rien n’a abouti. »

Selon lui, la situation n’a pas évolué malgré le changement de ministre :
« Quand Manfoumbi Manfoumbi est arrivé, il nous a demandé de nous calmer, affirmant qu’il réglerait les problèmes en priorité, notamment les salaires. Aujourd’hui, il est député, les bus ne sont toujours pas payés, les dossiers administratifs stagnent, et on nous parle désormais d’une fusion. Alors qu’en est-il de la subvention 2024 ? »
Une question qui reste, pour l’heure, sans réponse.

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