La ville de Port-Gentil Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Les élections des membres du conseil municipal, des maires et de leurs adjoints se sont déroulées le dimanche 9 novembre dernier sur l’ensemble du territoire national. Mais à Port-Gentil, la capitale économique, le scrutin n’a pas fini de faire parler de lui.
Alors que le vote s’est tenu sans incident dans les autres communes, les conseillers municipaux ont procédé à main levée pour désigner le maire et ses adjoints, une méthode en contradiction avec les textes en vigueur.
Pour Douckagha Jean-Philippe, conseiller municipal de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), cette pratique constitue une violation flagrante de la loi.
Il a déposé un recours visant l’annulation de l’élection de Pascal Houangni Ambourouret, désigné maire, ainsi que de ses adjoints : Hurbain Makoumbi, Ingrid Marina Swagath Leyoumbi, Tony Mboumi et Aboubakar Ngouwa Mayaki.
La loi organique n°001/2014 du 14 juin 2015 relative à la décentralisation, en son article 30, impose en effet un scrutin secret et uninominal pour l’élection des exécutifs locaux.
Une obligation réaffirmée dans l’article 274 du Code électoral, issu de la loi organique n°001/202 du 19 janvier 2025.
Selon M. Douckagha, le vote à main levée relève d’une irrégularité majeure, remettant en cause la confidentialité du vote et la liberté d’expression des conseillers. Son recours a été transmis au gouverneur de l’Ogooué-Maritime le 14 novembre.
En dépit de cette contestation, la mairie de Port-Gentil a annoncé que le nouveau maire, Pascal Houangni Ambourouet, sera officiellement installé le 22 novembre prochain.
